Adoption des VÉ légers par les consommateurs

Le gouvernement devrait continuer à offrir des incitatifs à l’achat pour rendre les VE plus abordables jusqu’à ce que leurs prix soient équivalents à ceux des véhicules à essence. Cela permet « d’uniformiser les règles du jeu » entre les deux types de véhicules. Des incitatifs à l’achat de nouveaux véhicules augmentent également le nombre de VE d’occasion disponibles, ce qui, avec le temps, entraîne une baisse des prix des voitures électriques d’occasion. Le programme fédéral de rabais sur les VÉ devrait être mis à jour pour inclure davantage de voitures électriques, VUS et camionnettes à grande autonomie que les Canadiens veulent acheter. À l’avenir, l’admissibilité aux incitatifs devrait être déterminée selon le prix par rapport à l’autonomie électrique, plutôt qu’uniquement sur le prix affiché. Si une version donnée d’une voiture, d’un multisegment ou d’un VUS zéro émission coûte moins de 145 $ (PDSF) par kilomètre d’autonomie (EPA/NRCan), elle devrait être admissible. Si une camionnette électrique coûte moins de 180 $ par kilomètre d’autonomie, elle devrait également être admissible. Tous les véhicules zéro émission dont le prix est inférieur à 45 000 $ devraient rester éligibles, quelle que soit leur valeur en termes de prix par rapport à l’autonomie. Les véhicules hybrides rechargeables (VHR) à ce niveau de prix devraient également bénéficier d’incitatifs, mais seulement s’ils offrent une autonomie électrique d’au moins 80 km.  

Imposer un frais sur les nouveaux véhicules les plus polluants et utiliser les revenus générés pour financer les incitatifs à l’achat de VÉ. Cette approche offrirait un choix aux consommateurs : ils peuvent acheter une voiture plus propre et bénéficier d’un incitatif pour les VÉ ou choisir une voiture plus polluante et aider d’autres Canadiens à passer à l’électricité.

Détails supplémentaires

Les Canadiens à revenus faibles ou modestes bénéficient également des économies de carburant et d’entretien que procure une voiture électrique, mais ils sont moins susceptibles de pouvoir se permettre un nouveau véhicule ou même un VE d’occasion. Le Canada devrait mettre en place un incitatif supplémentaire en fonction des revenus afin de rendre les VE plus accessibles aux consommateurs ayant besoin de davantage de soutien. Le programme devrait comprendre un incitatif additionnel pour l’achat d’un nouveau VE, un incitatif/rabais pour l’achat d’un VE d’occasion, et des prêts à faible taux d’intérêt pour les personnes qui achètent un VE pour la première fois. 

Pour accélérer la transition vers le transport 100 % électrique d’ici 2030, il est important de prioriser l’électrification des véhicules à forte utilisation tels que ceux utilisés par les compagnies de taxis, d’autopartage, de covoiturage et de transport sur demande. Actuellement, ces entreprises sont confrontées à un plafond sur le nombre d’incitatifs à l’achat de VE dont elles peuvent bénéficier dans le cadre du programme iVZE lorsqu’elles achètent ou louent des voitures. Afin de soutenir leur transition vers les VE, nous recommandons d’éliminer ce plafond pour ces entreprises et autres facilitateurs et fournisseurs de transport. 

De nombreux Canadiens veulent prendre le virage électrique, mais ont des questions sans réponse ou ne savent pas par où commencer. Travailler avec des organisations de premier plan et de confiance comme Plug’n Drive, EV Society, Plug in BC, EVAAC, AVÉQ et d’autres pour établir une série de programmes visant à éduquer et à appuyer les consommateurs dans leur transition vers les VE. 

Bien que l’intérêt augmente, les consommateurs canadiens continuent d’exprimer des inquiétudes, et le faible niveau de connaissances des consommateurs demeure toujours un obstacle. Les efforts d’éducation des consommateurs pourraient inclure la création d’une version canadienne du site CarbonCounter.com de MIT, et du soutien pour une meilleure communication sur la disponibilité et la facilité de la recharge.